Vendredi 31 juillet: changement d’équipage.
Nous arrivons presque en même temps que Julien & Co à Toulon, ils nous retrouvent facilement mais là oh! stupeur, ils croulent sous les bagages et ils ont oublié qu’un bateau n’est pas une villa 5 chambres..De bon coeur, ils trient et acceptent de n’embarquer que le strict essentiel. Mais avons-nous la même conception de l’essentiel?
Courses pour le pique-nique que nous dévorons car l’air du large cela creuse, bagages d’Hugo que nous raccompagnons à la gare. Michel et Julien partent à pin Rolland garer la voiture (parking gratuit et gardé) et nous rejoignent par la navette maritime, installation de tout le petit monde , souper et puis le croirez-vous, nous allons coucher tellement nous sommes fatigués!!!Hé oui, nous sommes en vacances!
Samedi 1er août: nous prenons le large!
Marché traditionnel du matin sur le Cours Lafayette, courses chez Carrefour en compagnie des porteurs d’eau qui ont ainsi économisé le coût d’une séance de musculation (15kg à bout de bras ou en épaulé jeté durant 500m)...L’avitaillement rangé, nous sommes prêts à appareiller et nous partons donc poussé par un vent favorable vers l’île de Porquerolles dont nous ne nous lassons pas.
Olivier qui a la peau très claire n’entend pas les conseils de sagesse du moussaillon Framboise ni ceux très avisés du capitaine qui lui conseillent de se couvrir impérativement la tête de sa casquette, de se tartiner de crème solaire et de ne pas enlever son tee-shirt et toute à sa joie de découvrir la vie sur l’eau il s’installe au pied du mât et lorsque nous mouillons dans la baie du Langoustier ce qui devait arriver arriva: il donne à manger aux poissons toutes les jolies choses qu’il a dévorées le midi, il a froid ,mal à la tête...bref il a une insolation et donc il ne dégustera pas le navarin d’agneau préparé avec amour durant la traversée à la casserole à pression.
Quant à Gilles et Julien dès que l’ancre est mouillée ils ne résistent pas, ils plongent dans cette eau superbe.
Dimanche 2 août : activités marines.
La nuit a été bonne pour tous, même Olivier, et le petit déjeuner est dévoré.
La journée se passe en baignades, découverte des fonds sous-marins (Julien a acheté une housse spéciale pour sa caméra dans ce but), et vu la nourriture abondante offerte par Olivier la veille, les poissons sont nombreux dans les parages de Manéa. Les garçons nagent aussi jusqu’à la plage et explorent ....Un vrai régal de regarder ces cyclones et leur joie de vivre.
Le soir nous mettons le cap sur Hyères car de nouveau la météo marine annonce un nouveau coup de vent. Nous y mouillons devant le port, et là, catastrophe, nous n’en avons pas encore terminé avec les soucis : le wc est bouché de chez bouché!
Lundi 3 août : Michel et les autres se déguisent en plombiers marins.
Michel et les garçons gonflent l’annexe, y accrochent le moteur et ces derniers partent en exploration à la recherche de conseils pour nos problèmes de wc.
Effectivement l’ancien propriétaire du bateau a bien changé le wc il y a 2 ans mais pas la tuyauterie et tel Mac Gyver, d’étape en étape Michel saura la démonter sans faire prendre eau au bateau, et ce sont vraiment des sédiments et cristaux de sel marin qu’ils parviennent à décoller : Michel de l’intérieur du bateau, Julien à l’extérieur, dans la mer et hourra c’est de nouveau opérationnel.
Journée où nous ne pouvions pas naviguer à cause du grand vent, mais pas journée de farniente. Dans la rade, nous pouvons admirer l'hydroptère qui effectue des runs.
Un mois plus tard, il battra d'ailleurs le record du monde de vitesse à la voile.
Le soir, attirés par la musique des tambours du Bronx, des jolies filles repérées le matin, les garçons partent se balader à terre. Ils rentreront tôt car ici dès 2h on arrête la discothèque!
Drôle de pays. Enfin, il est vrai que nous sommes dans le midi...
Mardi 4 août : retour à Porquerolles.
Le lever est dur pour ces messieurs et nous allons donc chercher en annexe les baguettes bien fraîches du petit déjeuner, histoire de les motiver.
Ensuite cap sur la plage Notre-Dame où de nouveau nos gamins s’en donneront à coeur joie : avec et sans palmes, avec et sans masque, en nageant, en annexe....Julien déborde d’imagination pour ses différents plans et la journée se déroule très vite quoiqu’ils l’entrecoupent d’une sieste ( les coutumes du pays semblent contagieuses).
Ce soir, après le magnifique coucher de soleil, dont on ne se lasse pas, dodo tôt pour tout le monde.
Mercredi 5 août : retour à Toulon.
Notre mouillage n’est pas un lieu top secret et beaucoup d’autres bateaux y viennent. Cela devient embouteillé. Il faut dire que nous sommes en août et que beaucoup de français prennent leurs vacances durant cette période.
Nous devons de toute façon rentrer à Toulon car nos petits cyclones nous quittent demain et c’est quasi seule (Michel est à mes côtés au cas où mais surtout comme soutien moral) que moussaillon Framboise barre pendant que Julien relève l’ancre.
Aujourd’hui c’est Gilles qui n’est pas très bien, lui aussi semble avoir les signes d’une insolation mais à cela s’ajoute la fatigue.
Nous rentrons à Toulon en fin d’après-midi, abandonnés par le vent. Ensuite douche pour tous et puis resto.
Nos jeunes qui souhaitaient découvrir le Toulon profond rentrent très vite car selon eux le soir ici c’est une ville morte.
Jeudi 6 août : le départ de notre équipage.
Dernier petit déjeuner préparé pour nos loustics et donc nostalgie car dès demain ils devront à nouveau s’assumer!
Préparation des bagages, à se demander comment ils s’y sont retrouvés car beaucoup de vêtements sont mélangés, mais ils y sont parvenus! Un réel exploit comme tout ce qu’ils ont pu faire entrer dans leur voiture récupérée à Port Pin Rolland.
Finalement c’est à 16h qu’ils nous quittent, direction Saint Tropez. Nous sommes heureux d’avoir vécu ce séjour en leur compagnie , pourtant oserions-nous vous l'avouer? Nous savourons le calme revenu avec volupté. Prendrions-nous un coup de vieux?